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Tanzanie : «Ceux qui s’opposent au projet de l’oléoduc de TotalEnergies subissent des pressions»

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A 30 ans, l’activiste Baraka Lenga se bat contre la construction dans son pays du plus grand oléoduc au monde. De passage à Paris, il explique la motivation de son engagement, et évoque ses raisons d’espérer malgré les intimidations.
L’oléoduc, qui traversera plusieurs parcs naturels d’une biodiversité unique, devrait permettre de transporter l’équivalent de 200 000 barils de pétrole par jour, depuis les 400 nouveaux puits de forage en Ouganda jusqu’à la côte tanzanienne à Tanga. Le chantier ici près du lac Albert, dans le parc national de Murchison Falls, en Ouganda, en décembre 2021. (Erik Sampers/ABC.Andia)
publié le 5 mai 2023 à 8h00

Deux jours avant de venir dans les locaux de Libération à Paris, Baraka Lenga était en Suisse : sur son compte Twitter, le jeune activiste a posté des photos d’un rassemblement à Berne, devant le siège d’une banque helvétique. On l’y voit derrière une banderole accusant la banque concernée de «financer la crise climatique». En cause : Les financements accordés par la Banque nationale suisse à TotalEnergies. Mais c’est dans son pays natal, la Tanzanie, que ce trentenaire, devenu scientifique spécialiste du climat, mène un combat acharné. Dans une course contre la montre, chaque jour plus intense : empêcher la construction en cours du plus grand oléoduc au monde, 1 443 kilomètres, soit la distance qui sépare Paris de Rome.

Les conséquences de ce projet sont déjà dévastatrices pour les communautés locales expropriées. Elles le seraient encore