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Libération
Reportage

Tourisme en Mauritanie: l’Adrar veut prendre un nouveau départ

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Un groupe de voyageurs français, habitués de la région, a embarqué début décembre pour le nord de la Mauritanie. Ce premier trajet de la saison, espèrent les organisateurs, devrait permettre de relancer le secteur terrassé par la pandémie.
A l'arrivée du vol affrété pour l'agence de voyages Point-Afrique, le 10 décembre. (Philippe Guionie/Libération PRODLIBE 2021-2031)
publié le 28 décembre 2021 à 9h04

«C’est avec une certaine émotion que je vous accueille sur ce vol inaugural», lance un grand blond qui ressemble vaguement à Didier Raoult, en prenant la place du steward à l’avant de l’avion. Jean-François Dominiak est le patron d’ASL Airlines, la compagnie aérienne qui, en ce début décembre, a affrété le premier vol de la saison pour Atar, principale ville du nord de la Mauritanie. Il a aussi écrit un thriller qui se déroule sur l’île grecque de Sífnos, prisée par beaucoup de Français.

Les personnalités atypiques ne manquent pas dans cet avion qui défie les peurs contemporaines. Celle du Covid d’abord, qui a isolé depuis près de deux ans la Mauritanie, vaste carré désertique, à la jonction du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest. La pandémie y a sonné le glas d’un tourisme qui redémarrait à peine depuis 2017, au moment où le pays était enfin passé de «zone rouge» à «zone orange», selon la gradation des risques pour les voyageurs décidée par le ministère des Affaires étrangères.

Car d’autres peurs minent cette région du Sahel, sans cesse déstabilisée par la recrudescence d’attaques de groupes armés jihadistes. Dans ce jeu de dominos fatal, la Mauritanie semble pourtant avoir su tirer son épingle du jeu, en assurant désormais avec efficacité la sécurité de son territoire.

«Quand tu dis que tu pars en Mauritanie, on te demande toujours si tu n’as pas peur. Et juste après, on te lance : “Mais pour quoi faire ?” Le débat politique actuel, pollué par la xénophobie, d