La tournée africaine du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken touche à sa fin. Avec ce déplacement, le deuxième en moins d’un an, Washington espère contrer les avancées de Moscou et Pékin sur le continent. Bertrand Badie, politiste spécialiste des relations internationales et professeur émérite à Sciences Po, analyse les principaux enjeux de la visite américaine.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a achevé ce jeudi sa seconde tournée du continent africain. Lors de celle-ci, il s’est rendu en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo et au Rwanda. En quoi le choix de ces pays est-il stratégique ?
C’est assez significatif. L’Afrique du Sud est un peu l’exception dans le paysage africain, elle fait partie du G20 et a une diplomatie extrêmement active, ancienne, avec des relents de non-alignement. C’est peut-être le seul interlocuteur absolument incontournable pour les Etats-Unis. Ensuite, la République démocratique du Congo est l’un des hommes malades de l’Afrique, quasiment toujours en guerre depuis son indépendance en 1960. C’est un foyer d’i