Tee-shirt, chapeau et foulard jaune, vert, noir : Sarah Mogadi porte les couleurs du Congrès national africain (ANC) de la tête aux pieds. «Je soutiendrai l’ANC jusqu’à ma mort. Nous n’oublions pas d’où nous venons. Nos vies se sont améliorées, nous sommes libres», dit l’institutrice à la retraite. Elle attend le président Cyril Ramaphosa, qui boucle sa tournée de campagne à Soweto, le plus grand township du pays (quartier pauvre autrefois réservé aux non-blancs), symbole de la lutte contre l’apartheid, à une quinzaine de kilomètres au sud de Johannesburg.
Mercredi 29 mai, les Sud-Africains sont appelés aux urnes pour les élections générales, trente ans après le premier scrutin démocratique et multiracial de 1994, à l’issue duquel Nelson Mandela a été élu premier président noir du pays. C’est l’heure du bilan pour l’ANC, toujours au pouvoir mais embourbé dans des affaires de corruption et des rivalités intestines. Sa cote de popularité est en chute libre. Selon plusieurs sondages, l’ancien mouvement de libération pourrait, pour