Pour la première fois, Abir Moussi se détourne ce samedi de son modèle, l’ancien président tunisien Habib Bourguiba. Pendant que le Front du salut national (FSN), coalition de partis politiques et d’association dominée par la formation islamiste Ennahdha, se dirige vers l’avenue Habib-Bourguiba signe de protestation au cœur de Tunis, l’avocate de 47 ans et ses partisans devaient marcher vers le palais présidentiel de Carthage. Ces derniers ont été finalement empêchés par la police à grands renforts de barrages routiers et de contrôles dans les transports en commun.
Ce 14 janvier ne sera pas une commémoration des 12 ans de la chute de l’autocrate Zine el-Abidine Ben Ali, mais une journée de protestation contre les dérives autocratiques du président de la République, Kaïs Saïed. La présidente du Parti destourien libre (PDL) ne renie rien de l’héritage du «père de la nation». Pour elle, l’heure n’est plus à convoquer le passé mais à conquérir le pouvoir. Après la débâcle