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Répression

Tunisie : jusqu’à soixante-six ans de prison pour des opposants jugés pour «complot contre l’Etat»

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A l’issue d’un procès hors norme pour «complot contre l’Etat» et le président Kaïs Saïed, la quarantaine d’accusés ont écopé de lourdes peines. Parmi eux, de nombreux opposants au régime dont le Français Bernard Henri-Lévy.
L'avocate Dalila Ben Mbarek, membre du comité de défense des accusés, à Tunis le 11 avril. (Fethi Belaid/AFP)
publié le 19 avril 2025 à 15h46

Un procès sans précédent et de lourdes peines. Un tribunal de Tunis a infligé de lourdes condamnations allant jusqu’à soixante-six ans de prison à l’issue d’un grand procès pour «complot contre l’Etat» et le président Kaïs Saïed, où étaient jugés une quarantaine d’accusés dont des opposants connus.

Dans un premier temps, un responsable du Parquet antiterroriste cité par les médias locaux avait annoncé des peines de treize à soixante-six ans pour les prévenus, accusés de «complot contre la sûreté de l’Etat» et d’«adhésion à un groupe terroriste». Mais une liste communiquée à l’AFP par plusieurs avocats, «sous réserve de confirmation officielle», fait état d’au moins une peine minimale de quatre ans.

Bernard Henri-Lévy condamné à trente-trois ans de réclusion

Les condamnés ont la possibilité de faire appel de ces peines prononcées en première instance. Parmi eux figurent des politiciens, d’anciens ministres, des avocats et hommes d’affaires, dont une majorité sont emprisonnés depuis deux ans, les autres étant en liberté ou en exil.

D’après la liste communiquée par au moins deux avocats, les accusés se trouvant à l’étranger, dont l’intellectuel françai