La zone frontalière entre la Tunisie et l’Algérie est une vaste étendue de sable inhospitalière, où la chaleur peut dépasser les 50 degrés. On y croise des camions chargés de marchandises et des petites mains de la contrebande qui font vivre les trafics en tous genres entre les deux voisins. Parfois, on distingue aussi des silhouettes humaines recroquevillées, qui tentent péniblement de se frayer un chemin dans le désert. Ce sont des hommes et des femmes originaires d’Afrique subsaharienne que les autorités tunisiennes interceptent puis abandonnent à la frontière, sans eau et sans nourriture, ce qui les conduit parfois jusqu’à la mort.
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Début septembre, un mois avant la présidentielle tunisienne qui devrait voir Kaïs Saïed reconduit à la tête de la Tunisie, une quarantaine de Subsahariens, principalement des Ghanéens, ont été arrêtés dans la ville côtière de Sfax, principal point de départ des exilés vers l’Europe, puis expulsés de cette manière. Seuls 28 d’entre eux, dont des femmes enceintes, ont pu être secourus par de rares bé