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Humanitaire

Un an de conflit au Soudan : «C’est la pire des guerres», et surtout la plus oubliée

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Guerre civile au Soudandossier
Une conférence se tient à Paris lundi pour freiner la descente aux enfers d’un pays dévasté par un conflit aussi sanglant qu’invisible, et pour trouver des fonds afin d’éviter la famine.
Des réfugiés soudanais dans un camp au Tchad, le 8 avril. (Joris Bolomey/AFP)
publié le 14 avril 2024 à 17h03

C’est une guerre pour rien. Si ce n’est pour le contrôle du pouvoir que se disputent deux généraux, un temps alliés. Mais à quel prix ? Celui de l’autodestruction du Soudan, un pays de 1,8 million de km², l’un des plus vastes d’Afrique. Il y a un an, ce 15 avril, les premiers combats étaient déclenchés à Khartoum, la capitale, aujourd’hui coupée du monde. Depuis, une guerre sanglante oppose l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux troupes paramilitaires, les forces de soutien rapide (RSF), du général Mohamed Hamdane Daglo, surnommé Hemetti. Des dizaines de milliers de morts, 6 millions de déplacés internes, 1,7 million de réfugiés dans les pays voisins, des infrastructures détruites, des champs brûlés qui ne s