C’est une guerre pour rien. Si ce n’est pour le contrôle du pouvoir que se disputent deux généraux, un temps alliés. Mais à quel prix ? Celui de l’autodestruction du Soudan, un pays de 1,8 million de km², l’un des plus vastes d’Afrique. Il y a un an, ce 15 avril, les premiers combats étaient déclenchés à Khartoum, la capitale, aujourd’hui coupée du monde. Depuis, une guerre sanglante oppose l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux troupes paramilitaires, les forces de soutien rapide (RSF), du général Mohamed Hamdane Daglo, surnommé Hemetti. Des dizaines de milliers de morts, 6 millions de déplacés internes, 1,7 million de réfugiés dans les pays voisins, des infrastructures détruites, des champs brûlés qui ne s
Humanitaire
Un an de conflit au Soudan : «C’est la pire des guerres», et surtout la plus oubliée
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Guerre civile au Soudandossier
Des réfugiés soudanais dans un camp au Tchad, le 8 avril. (Joris Bolomey/AFP)
par Maria Malagardis
publié le 14 avril 2024 à 17h03
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