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Diplomatie

Un Français arrêté au Niger le 13 novembre : Paris demande sa libération

La France affirme ce lundi 18 novembre mettre tout en œuvre pour faire libérer l’homme, qualifié d’agent secret par la télévision publique nigérienne. Niamey et Paris ont quasiment rompu leurs liens diplomatique depuis le coup d’Etat de la junte en juillet 2023.
Devant l'ambassade de France à Niamey, au Niger, le 28 août 2023. (Photo /AFP)
publié le 18 novembre 2024 à 15h04
(mis à jour le 18 novembre 2024 à 17h02)

La France a «pris connaissance» de l’arrestation d’un Français survenue mercredi au Niger, et met tout en œuvre pour obtenir sa libération, a-t-on appris ce lundi 18 novembre de source diplomatique.

«Nous avons pris connaissance de l’arrestation le 13 novembre de M. Marius Bercea au Niger, où il effectuait une mission avec d’autres employés de son entreprise», a signifié cette source, sans préciser le motif de l’arrestation. La télévision publique nigérienne a présenté Marius Bercea comme un agent du renseignement extérieur français (DGSE).

Relations diplomatiques rompues depuis le coup d’Etat de 2023

Si la source diplomatique ne donne pas plus d’éléments sur ce ressortissant français, elle indique que le ministère des Affaires étrangères «est pleinement mobilisé pour obtenir sa libération et son départ du Niger». Le compte LinkedIn de Marius Bercea, lui, le présente comme un consultant en sécurité, avec de précédents séjours au Niger pour des sociétés privées de sécurité, d’autres en Algérie et Irak. Il a également servi comme parachutiste dans la Légion étrangère française pendant quinze ans.

Les relations diplomatiques entre la France et le Niger sont quasiment rompues depuis l’arrivée au pouvoir des généraux par un coup d’Etat en juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Les militaires français engagés dans la lutte antijihadiste ont depuis été chassés, l’ambassadeur expulsé et le centre culturel franco-nigérien a cessé de fonctionner en tant qu’établissement binational. Il a été renommé «Moustapha Alassane», du nom d’un cinéaste nigérien. Le régime, qui fait de sa souveraineté un pilier de sa politique, accuse fréquemment Paris de vouloir le déstabiliser, ce que la France récuse.