C’est un bond en avant sans précédent dans la lutte contre le paludisme (aussi appelé malaria). Alors que les progrès étaient au point mort dans certains pays après plusieurs décennies d’avancées, l’espoir est réapparu de venir à bout d’une maladie presque aussi vieille que l’humanité. Une étude, publiée fin août dans le New England Journal of Medecine et menée en Afrique subsaharienne, suggère qu’une combinaison entre vaccin et traitement préventif réduit les hospitalisations et les décès dus au paludisme de 70 % chez les jeunes enfants, les premières victimes de la malaria. Les chercheurs estiment que cette approche pourrait réduire considérablement le nombre de morts de cette maladie transmise par les moustiques, qui fait encore 400 000 décès chaque année, dont près de 94 % sur le continent africain.
Interview
L’étude a suivi plus de 6 000 bébés âgés de cinq à 17 mois pendant trois ans au Burkina Faso et au Mali, deux pays impaludés. Les enfants ont reçu plusieurs doses du premier vaccin contre le paludisme au monde, le «RTS, S», et quatre traitements antipaludiques pendant la saison des pluies, une période de forte transmission. Les résultats sont «très frappants», se réjouissent les chercheurs londoniens. «Cela a mieux fonctionné que nous ne le pensions», a déclaré le professeur Brian Greenwood, membre de l’équipe de recherche de la London School of Hygiene & Tropical Medicine, qui a dirigé l’essai.
Des promesses qui se précisent
A ce jour, aucun vaccin n’a été autorisé, bien que l’idée