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Visite de Macron en Algérie: Abdelmadjid Tebboune, de l’appareil au même?

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Le Hirak, un printemps algériendossier
Le chef de l’Etat français sera reçu ce jeudi par le président algérien. L’ancien haut fonctionnaire, élu en décembre 2019, incarne la continuité du régime, débarrassé, promet-il, des dérives du clan de son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika.
Abdelmadjid Tebboune avant un débat télévisé durant la campagne présidentielle, le 6 décembre 2019. (Farouk Batiche/picture alliance/dpa)
publié le 24 août 2022 à 20h41

Tout semble les opposer. L’âge, le parcours, le style de gouvernance. Pour la première fois, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune auront une longue discussion en tête à tête, jeudi après-midi, à l’occasion de la «visite officielle et d’amitié» du président français en Algérie. A quel interlocuteur aura affaire Emmanuel Macron dans l’intimité des salons du palais d’El-Mouradia ? A mi-mandat, sur la scène internationale comme sur le plan intérieur, le chef de l’Etat algérien apparaît renforcé. Retour sur le parcours de cet ancien haut fonctionnaire propulsé à la tête de l’Algérie à la faveur du Hirak, le mouvement de contestation qui fit chuter le vieux président Bouteflika avant d’être étouffé à petit feu par son successeur.

Abdelmadjid Tebboune, 76 ans, est un «pur produit de l’administration algérienne», s’accordent à dire les observateurs. Pour le meilleur et pour le pire. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration en 1969, il officie comme secrétaire général de région à partir de 1975, puis poursuit une carrière de wali (préfet) avant d’être nommé par Abdelaziz Bouteflika, successivement, ministre de la Communication (1999), des Collectivités locales (2000), de l’Habitat (2001 puis 2012) et du Commerce (2017). «Tebboune connaît par cœur les rouages de l’Etat, les populations, leurs particularités d’une région à une autre, ai