Menu
Libération
Analyse

Visite d’Elisabeth Borne : l’Algérie de retour sur le devant de la scène internationale

Article réservé aux abonnés
Courtisée par les pays occidentaux pour ses ressources gazières, l’Algérie en profite pour sortir de son isolement diplomatique. La Première ministre française et 16 de ses ministres se rendent à Alger pendant deux jours afin de marquer le rapprochement de la France.
Elisabeth Borne dimanche à Alger. Preuve de l'importance que la France accorde à cette visite, la Première ministre est accompagnée par pas moins de 16 membres de son gouvernement. (Alain Jocard/AFP)
publié le 9 octobre 2022 à 21h10

On la croyait isolée, boudée par certains de ses anciens alliés voire effacée de la scène internationale au profit de son voisin marocain. C’était sans compter l’invasion russe de l’Ukraine et la crise énergétique qui en a découlé. Encore récemment considérée comme un paria, l’Algérie, l’un des plus gros producteurs mondiaux de gaz, s’est muée en «partenaire fiable et loyal», selon les mots du président du Conseil européen, Charles Michel, en voyage à Alger début septembre afin d’améliorer la coopération énergétique avec le Vieux Continent.

Alors que l’Europe fait face à la hantise d’une pénurie de gaz cet hiver, la capitale algérienne est devenue ces derniers mois le lieu d’un ballet incessant de dirigeants occidentaux : le chancelier allemand Olaf Scholz en février, le chef du gouvernement italien Mario Draghi en avril puis en juillet, Emmanuel Macron fin août. Quelques semaines seulement après ce déplacement, la Première ministre française Elisabeth Borne a atterri dimanche sur le tarmac de l’aéroport Houari-Boumediene, pour un voyage de quarante-huit heures placé sous le signe de la coopération économique. Elle croisera peut-être la Commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, elle aussi à Alger lundi et mardi pour diversifier les approvisionnements énergétiques de