Depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, Ahmad Massoud, 34 ans, fils du commandant Ahmad Chah Massoud, qui incarne la lutte contre l’Armée rouge, tente d’organiser une rébellion armée. Contraint à l’exil, il est à la tête du Front national de la résistance et revendique environ 4 000 hommes, présents dans 12 des 24 provinces du pays. Auteur de Notre liberté qui vient de paraître en France (éditions Bouquins), il ne cesse de demander de l’aide à des pays étrangers. En vain, les capitales occidentales n’ayant aucune envie de se réimpliquer dans un pays où elles ont mené, et perdu, une guerre qui a duré vingt ans.

Qu’attendez-vous de la France ?

Je suis venu pour porter un message de la part des femmes afghanes qui souffrent, des hommes afghans qui souffrent : les pays occidentaux doivent cesser avec cette politique passive à l’égard des talibans qu’ils suivent depuis plus de deux ans. Elle leur a permis de se renforcer encore un peu plus. Les Afghans qui ont résisté, qui ont protesté, ont subi une répression brutale. Tenter de se rapprocher des talibans, ou de ne pas les froisser, ne fonctionne pas. Les talibans n’ont pas changé.

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