Les derniers vétérans de la «Fraction armée rouge» (RAF) avaient disparu des radars depuis plus de trente ans. On les croyait morts ou à l’étranger. En réalité, ils vivaient en toute liberté dans le centre de Berlin. Après l’arrestation de Daniela Klette, le 26 février, la traque de ses deux complices, les derniers membres en cavale de l’organisation terroriste la plus brutale de l’histoire de la République fédérale, avec 32 morts sur la conscience, se poursuit.
La police recherche activement Ernst-Volker Staub, 70 ans, et Burkhard Garweg, 55 ans, dont on a retrouvé, dimanche, le logement vide : une roulotte de chantier abandonnée dans l’un des derniers quartiers alternatifs de Berlin, au sud de la gare d’Ostkreuz à Friedrichshain. Avis de recherche sur les abribus et dans les gares, perquisitions dans les centres alternatifs et dans une résidence universitaire, contrôles sur les autoroutes… Ces opérations de police rappellent celle des années 70 lorsque la «bande à Baader», les membres fondateurs de la RAF, terrorisait toute l’Allemagne avec des enlèvements, des assassinats et des attentats.
Reconnaissance faciale
Le trio recherché fait partie de la «troisième génération» de la RAF, soupçonné d’avoir participé à l’assassinat en 1989 du patron de la Deutsche Bank, Alfred Herrhausen, de celui en 1991 du chef de l’Office de privatisation de la RDA (Treuhandanstalt), Detlev Rohwedder, et d’avoir fait sauter la nouvelle prison de Weiterstadt en 1993, avant son ouverture.
La découverte de la «planque» de