Un cortège singulier se dirige vers les Etats-Unis. Ils sont 17 proches du «Chapo» (condamné à perpétuité en 2019) et de son fils Ovidio Guzman, à se rendre de l’autre côté de la frontière mexicaine pour «une négociation», a indiqué ce mardi 13 mai le gouvernement de leur pays. Aucun «n’est recherché par les autorités mexicaines», a précisé à la presse le secrétaire (ministre) à la Sécurité, Omar Garcia Harfuch.
Ovidio Guzman a été extradé vers les États-Unis en septembre 2023. Depuis octobre 2024, il négocie avec le parquet un accord de plaider coupable pour éviter un procès. Son père a été condamné à la prison à vie en 2019 par un tribunal de New York. Ses avocats protestent contre ses conditions de détention à l’isolement.
D’après le journaliste mexicain Luis Chaparro, l’ex-femme du Chapo et aussi la mère d’Ovidio ainsi que les 16 autres proches ont traversé à la frontière avec les Etats-Unis en coordination avec les services de renseignements américains du FBI.
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D’après la presse mexicaine, le groupe a voyagé de Culiacan, capitale de l’Etat du Sinaloa jusqu’à Tijuana, d’où ils ont passé la frontière. Le Département de la justice des États-Unis n’a pas répondu aux sollicitations sur l’entrée de ces membres de la famille de l’un des Chapitos, comme sont appelés les fils de Joaquin Guzman.
Les États-Unis accusent les quatre fils du «Chapo» d’avoir pris la tête du Cartel de Sinaloa après l’arrestation de leur père. Ce cartel de Sinaloa est dans le viseur pour sa participation au trafic de fentanyl vers les Etats-Unis, où cette drogue de synthèse provoque des dizaines de milliers de morts d’overdose. Le président Trump a récemment placé le «CDS» sur une liste huit organisations «terroristes», dont cinq autres mafias mexicaines.
Trump a reproché au Canada et au Mexique de ne pas assez lutter contre le trafic de fentanyl et l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. C’est pourquoi le président des Etats-Unis a menacé ses deux voisins et partenaires au sein du traité de libre-échange d’Amérique du Nord de droits de douane à 25 % au début de son mandat.