Les enfants sont habillés aux couleurs du drapeau américain : rouge, blanc et bleu. Ils sont heureux, leurs parents sont venus célébrer avec eux l’Independence Day dans cette école de Houston, au Texas. Une fête anticipée car lundi 4 juillet l’école sera fermée. Beaucoup ont prévu un week-end prolongé, d’autres vont simplement profiter des concerts, feux d’artifice et de barbecues. Mais pour célébrer quoi ?
Sharon Berry milite au Parti démocrate. Elle demande autour d’elle. Les visages se ferment. «Rien ! On est tellement divisé. En plus, cette fête n’est pas celle des Afro-Américains. Nous avons le 19 juin, Juneteenth, la fin de l’esclavage en 1865. Ça, c’est notre fête, notre libération.»
Diane Shepard renchérit. «Ils disent que c’est la fête de l’Indépendance mais cela ne signifie rien. Avec tout ce qui se passe en ce moment, quand on s’en prend à votre corps, votre liberté, comment vous pouvez être libre et indépendant ?» Cette grand-mère de 65 ans habite depuis toujours à Acres Home, un des vieux quartiers afro-américains de Houston. «J’espère, je prie, que les démocrates vont gagner,