Menu
Libération
Reportage

A Caracas, avec les derniers des chavistes du Venezuela

Article réservé aux abonnés
Depuis le 28 juillet, le président socialiste du Venezuela, Nicolás Maduro, a mobilisé ses partisans dans les rues de la capitale face à la contestation contre sa réélection jugée frauduleuse par l’opposition. Et c’est un monde en soi.
Un ballon géant à l'effigie d’Hugo Chávez se dresse au-dessus des partisans avant le début d’une manifestation pro-gouvernementale à Caracas, au Venezuela, samedi 3 août. (Matias Delacroix/AP)
publié le 10 août 2024 à 9h00

Le mieux, avant d’y aller, c’est de prendre des bouchons d’oreille et une casquette. Histoire d’éviter les deux principaux risques d’une manifestation chaviste : devenir sourd et prendre un coup de chaud. C’est un peu comme un festival dont le thème serait l’anti-impérialisme, la couleur le rouge vif, et le patron un ancien commandant devenu président : Hugo Chávez Frias. Onze ans après sa mort, il est encore partout. Désormais accompagné par Maduro et sa moustache. Sur les façades des immeubles, sur les écrans déployés, et sur tous les goodies qui relèvent plus de l’uniforme tant la foule les arbore à l’unisson.

Mais depuis le 28 juillet, et la réélection contestée de Nicolás Maduro pour un troisième mandat de six ans, les grands raouts censés témoigner de la vigueur populaire du chavisme sont quotidiens. Comme si le Président voulait prouver que, contrairement à ce qu’affirme l’opposition, il reste majoritaire en son pays.