Le mieux, avant d’y aller, c’est de prendre des bouchons d’oreille et une casquette. Histoire d’éviter les deux principaux risques d’une manifestation chaviste : devenir sourd et prendre un coup de chaud. C’est un peu comme un festival dont le thème serait l’anti-impérialisme, la couleur le rouge vif, et le patron un ancien commandant devenu président : Hugo Chávez Frias. Onze ans après sa mort, il est encore partout. Désormais accompagné par Maduro et sa moustache. Sur les façades des immeubles, sur les écrans déployés, et sur tous les goodies qui relèvent plus de l’uniforme tant la foule les arbore à l’unisson.
Mais depuis le 28 juillet, et la réélection contestée de Nicolás Maduro pour un troisième mandat de six ans, les grands raouts censés témoigner de la vigueur populaire du chavisme sont quotidiens. Comme si le Président voulait prouver que, contrairement à ce qu’affirme l’opposition, il reste majoritaire en son pays.