Il n’y a certes qu’entre bons conservateurs américains que l’on puisse vanter comme un insigne de vieille noblesse les «19 flingues chargés» retrouvé chez sa défunte grand-mère, et recevoir en retour une ovation hilare. J.D. Vance, qui se présentait pour la première fois ce mercredi 17 juillet en vice-président en puissance de Donald Trump, a pourtant proposé au public de la convention nationale du Parti républicain d’envisager «une nouvelle voie», afin d’accomplir «le devoir sacré de préserver l’expérience américaine». Une voie à bien des égards en rupture avec les canons de la droite traditionnelle, tant l’opération séduction du jeune sénateur de l’Ohio, 39 ans, en a appelé à un agrégat de populisme économique et de nationalisme isolationniste, érigés contre la tradition en nouveaux horizons cardinaux du parti.
«Mesdames et messieurs, nous avons fini de complaire à Wall Street, nous allons nous engager pour les travailleurs. Nous avons besoin d’un dirigeant qui ne soit pas à la botte des grandes compagnies et ne se vendra pas aux multinationales, mais qui défendra les entreprises et l’industrie américaines», a-t-il prononcé sous le regard d’un Trump pourtant lui-même magnat milliardaire et soutenu par plus d’une soixantaine d’oligarques, qui entendent bien voir leurs intérêts être dûmen