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Etats-Unis

A la convention républicaine, la tactique de rupture de Trump et JD Vance sème le trouble

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Derrière l’unité revendiquée au raout du parti conservateur face au «chaos» démocrate, des divisions s’imposent, de la question impopulaire de l’IVG passée sous le tapis aux idées de J.D. Vance.
Le candidat à la vice-présidente, J.D. Vance, avec son épouse, Usha Vance, à la convention républicaine, à Milwaukee, dans le Wisconsin, le mercredi 17 juillet 2024. (Anna Moneymaker/Getty Images via AFP)
par Julien Gester, envoyé spécial à Milwaukee (Wisconsin)
publié le 18 juillet 2024 à 12h45

Il n’y a certes qu’entre bons conservateurs américains que l’on puisse vanter comme un insigne de vieille noblesse les «19 flingues chargés» retrouvé chez sa défunte grand-mère, et recevoir en retour une ovation hilare. J.D. Vance, qui se présentait pour la première fois ce mercredi 17 juillet en vice-président en puissance de Donald Trump, a pourtant proposé au public de la convention nationale du Parti républicain d’envisager «une nouvelle voie», afin d’accomplir «le devoir sacré de préserver l’expérience américaine». Une voie à bien des égards en rupture avec les canons de la droite traditionnelle, tant l’opération séduction du jeune sénateur de l’Ohio, 39 ans, en a appelé à un agrégat de populisme économique et de nationalisme isolationniste, érigés contre la tradition en nouveaux horizons cardinaux du parti.

«Mesdames et messieurs, nous avons fini de complaire à Wall Street, nous allons nous engager pour les travailleurs. Nous avons besoin d’un dirigeant qui ne soit pas à la botte des grandes compagnies et ne se vendra pas aux multinationales, mais qui défendra les entreprises et l’industrie américaines», a-t-il prononcé sous le regard d’un Trump pourtant lui-même magnat milliardaire et soutenu par plus d’une soixantaine d’oligarques, qui entendent bien voir leurs intérêts être dûmen