Lors de son discours d’investiture en janvier, Joe Biden avait très généreusement consacré 75 mots à la politique étrangère, promettant de «réparer [les] alliances» et de refaire des Etats-Unis un «partenaire fort et fiable pour la paix, le progrès et la sécurité». A 78 ans, l’ancien bras droit de Barack Obama n’exhalait certes pas l’audace et l’inventivité. Mais après quatre années brutales de Donald Trump, parsemées d’humiliations et de cavalier seul, peu au sein de la communauté internationale avaient, objectivement, des raisons de s’en plaindre.
Huit mois plus tard, alors que s’ouvre ce mardi à New York la session de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, la donne a quelque peu changé. Et l’affiche du blockbuster «America is back», cette Amérique «de retour» avec en vedette un Joe Biden dépeint en chantre du multilatéralisme, a déjà un peu jauni. La faute, notamment, à sa gestion très unilatérale et «America First» des vaccins anti-Covid et du retrait d’Afghanistan, et à l’annonce tonitruante, mercredi dernier,