De retour à l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvrait mardi 19 septembre à New York, pour la première fois en personne depuis l’invasion de son pays, Volodymyr Zelensky a dénoncé, au nom de «dizaines de milliers d’enfants ukrainiens enlevés puis déportés, dont nous avons les noms», un «génocide» conduit par la Russie. Il en a aussi appelé aux peurs les plus communes afin de rallier les quelque 200 nations représentées à la cause de l’Ukraine : «Troisième Guerre mondiale», menace atomique (invoquant le désarmement nucléaire de son pays, à l’inverse de la Russie post-soviétique, et l’occupation russe de la centrale de Zaporijia) ou crises économiques et famines orchestrées «des côtes de l’Atlantique à l’Asie du Sud-Est» en usant des prix des aliments et de l’énergie comme d’armes de guerre… Et la finalité «de cette guerre contre l’Ukraine, a-t-il averti, est de transformer notre terre, notre peuple, nos vies, nos ressources en une arme contre vous, contre l’ordre international fondé sur des règles».
A la veille d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à laquelle il doit prendre part mercredi, ainsi que le diplomate en chef du Kremlin, Sergueï Lavrov (une confrontation d’un niveau inédit depuis le début de la guerre), Zelensky était venu promouvoir l’ambition d’un «sommet mondial de la paix», tendu vers la ratification d’un accord qui consisterait essentiellement à offrir à son pays la victoire militaire,