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«Alejandro», dont le compagnon est détenu au camp «Alligator Alcatraz», à Hilaeah, en Floride, le 16 juillet.«Alejandro», dont le compagnon est détenu au camp «Alligator Alcatraz», à Hilaeah, en Floride, le 16 juillet. (Julien Gester)

Reportage

A Miami, la désillusion de Cubains pris au piège de leur soutien à Trump

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Historiquement conservatrice, la diaspora cubano-américaine de Floride a voté à près de 70 % pour réélire le républicain à la présidence des Etats-Unis, mais se découvre désormais ciblée elle aussi par la violence de ses politiques.
publié le 21 juillet 2025 à 7h51

Au bout du fil, la voix s’étrangle : «Mon amour, tu me manques… Ils ont réuni les Cubains, je ne sais pas où ils nous emmènent. Oui moi aussi je t’aime… Baisers.» Comme presque chaque jour depuis son arrestation, le 9 juillet, Denis Durán Aguila fait usage de son droit à un bref appel quotidien pour joindre son compagnon, Alejandro (1), depuis le camp de rétention du sud de la Floride que l’administration Trump s’est plu à baptiser «Alligator Alcatraz». Cette vitrine de la cruauté assumée avec laquelle l’exécutif américain traque et enferme désormais des milliers de personnes chaque jour fut érigée fin juin, au bord d’une route étroite sinuant à travers les marécages des Everglades, sur laquelle règnent des nuées de moustiques gros comme des pépins de citron.

Au té

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