Menu
Libération
Election Day

Référendum : à Minneapolis, que faire de la police ?

Article réservé aux abonnés
Violences policières, une colère mondialedossier
Les habitants de la ville du Minnesota sont appelés aux urnes ce mardi pour choisir de conserver ou remplacer leurs forces de l’ordre. Une question clivante au sein de ce bastion démocrate, un an et demi après le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par le policier blanc Derek Chauvin.
Un groupe de policiers, à Minneapolis, le 8 septembre. (Carlos Barria/REUTERS)
publié le 2 novembre 2021 à 7h11

Dans le très riche, voire indigeste calendrier électoral américain, 2021 est ce qu’on appelle une «off-year». Comprendre, une année blanche, sans scrutin présidentiel ni «midterms» législatives susceptibles de faire basculer la Maison Blanche ou le contrôle du Congrès. La roue politique, malgré tout, ne cesse jamais vraiment de tourner aux Etats-Unis. Et ce mardi, des millions d’Américains sont donc appelés aux urnes pour des scrutins certes locaux, mais pas pour autant dénués d’enjeux, d’enseignements ou de résonance nationale. Les habitants du New Jersey et de Virginie élisent leur gouverneur, un test de mobilisation côté démocrate comme républicain. Ceux de Boston, New York, Miami ou Détroit, choisissent leur maire. Mais c’est surtout vers Minneapolis que les regards se tournent.

Un an et demi après la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans asphyxié sous le genou du policier blanc Derek Chauvin, condamné cet été à vingt-deux ans et demi de prison pour meurtre, les habitants de la principale ville du Minnesota, devenue à la fois l’épicentre de la colère contre la brutalité policière et de