Malgré une ravageuse fuite en avant en direction de l’élection présidentielle de novembre, dont rien à ce jour ne permet d’exclure que Donald Trump puisse encore la remporter à la régulière, celui-ci voit aujourd’hui l’étau judiciaire se refermer lentement et l’heure des comptes prendre forme mois après mois, d’une décision de justice dévastatrice à l’autre. Reconnu, comme deux de ses fils, responsable de fraudes financières et comptables commises des années durant, l’ex-président a été condamné vendredi 16 février à une spectaculaire amende de 354 millions de dollars (328,4 millions d’euros), auxquels devraient s’ajouter de colossaux intérêts, doublée d’un bannissement pour trois ans de la pratique des affaires dans l’Etat de New York. Cette disposition lui interdit de solliciter des prêts bancaires ou de diriger son entreprise, placée sous l’autorité d’un mandataire judiciaire dans la conduite de ses moindres opérations. Pour qui aspire à diriger rien moins que la première puissance mondiale – et disait, lors de sa première campagne, vouloir le faire comme il gérait jusqu’ici son business –, cela fait fatalement un peu désordre. Ses fils Donald Jr. et Eric écopent quant à eux d’une interdiction comparable pour deux ans et de quatre millions de dolla
Justice
A New York, les affaires trop gonflées de Donald Trump sanctionnées de 354 millions de dollars d’amende, son empire fragilisé
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L'ancien président américain Donald Trump se dirige vers la salle d'audience après s'être adressé à la presse à la Cour suprême de Manhattan à New York, le 15 février. (Angela Weiss/AFP)
publié le 16 février 2024 à 21h11
(mis à jour le 17 février 2024 à 8h20)
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