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Libération
Reportage

A Paris avec les opposants à Javier Milei devant l’ambassade d’Argentine: «Ce sont les femmes qui vont porter la mobilisation»

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Mercredi 24 janvier dans la soirée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade d’Argentine. Ils dénoncent la politique d’extrême droite ultralibérale du président Javier Milei alors que le pays entre en grève générale.
Devant l'ambassade d'Argentine à Paris mercredi 24 janvier. (Victoria Valdivia/Hans Lucas. AFP)
publié le 25 janvier 2024 à 8h25

«Javier Milei a construit sa politique sur le mensonge», lâche Laura Franchi, coprésidente de l’Assemblée des citoyens argentins en France, devant l’ambassade d’Argentine avenue Kléber à Paris. «Je suis arrivée ici il y a quarente-deux ans comme réfugiée politique et aujourd’hui je continue toujours à lutter contre les mêmes choses…» poursuit-elle désabusée. De la dictature militaire du général Videla à l’extrême droite ultralibérale de Javier Milei, elle a la douloureuse impression de voir son combat se poursuivre à des milliers de kilomètres de sa terre natale.

Et elle n’est pas seule en ce mercredi 24 janvier. Ils sont même plusieurs dizaines dans le XVIe arrondissement de Paris alors que débute une grève générale en Argentine contre la politique du nouveau président argentin. Arrivé au pouvoir le 10 décembre 2023, Javier Milei, économiste qui se définit comme «anarcho-capitaliste», a promis de réduire au strict minimum le rôle de l’Etat, de tailler à «la tronçonneuse» tout ce qui ressemble de près ou de loin à un service public. Annoncé dans la foulée de son investiture, son premier volet de mesures