Qualifiée d’«île flottante d’ordures» lors d’une réunion électorale de Donald Trump, Porto Rico votait aussi mardi 5 novembre, mais pas pour élire le président des Etats-Unis, puisque son statut d’«Etat librement associé» ne le permet pas. A la place, les 2 millions d’électeurs (pour 3,2 millions d’habitants) désignent depuis 1952 leur gouverneur(e), qui a les attributions d’un chef de l’Etat à l’exception des domaines de la défense et de la politique étrangère.
C’est Jenniffer González, du Nouveau parti progressiste, qui assumera cette fonction pendant quatre ans, après sa victoire avec 39,4 % des voix. Sa formation, qui milite pour la transformation du territoire en Etat américain de plein droit, conserve ainsi le pouvoir acquis en 2017. Mais le scrutin de mardi est historique pour une autre raison : le bipartisme qui présidait à la vie politique de l’île depuis plusieurs décennies a volé en éclats avec l’irruption d’un candidat qui représente le courant indépendantiste : Juan Dalmau, qui a obtenu 32,8 % des voix, reléguant loin derrière (21 %) Jésus Manuel Ortiz, du Parti populaire démocratique, favorable au maintien du statut actuel.
Les habitants votent pour intégrer l’Union
Jamais les indépendantistes n’avaient atteint un tel niveau. Juan Dalmau, avocat de 51 ans, se présentait pour la troi