Se représenter Santa Cruz de la Sierra, dans l’est de la Bolivie, demande un peu d’efforts. Ici, pas de hauts plateaux andins secs et ensoleillés, l’ambiance est tropicale, bien verte, entre palmiers et orangers. Bienvenue dans la Bolivie camba, blanche, riche et raciste, qui méprise son alter ego andin, la Bolivie kolla des indigènes. En 2021, le département de Santa Cruz représentait plus de 30% du PIB bolivien, en plus d’être le fief de l’opposition. Un département dirigé, depuis cette même année, par un certain Luis Fernando Camacho. Star, pour certains, des grandes manifestations de 2019 qui ont conduit à la démission du président Evo Morales ; tête pensante d’un coup d’Etat contre ce même président pour d’autres.
Reportage
A Santa Cruz, dans le fief de Camacho, symbole d’une Bolivie divisée
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Depuis six mois, l’opposant Luis Fernando Camacho est en prison. Figure de proue de la droite catholique et raciste de Bolivie, son ombre plane sur Santa Cruz, siège de son pouvoir et de son ambition présidentielle.
Une foule d'opposants au président bolivien Luis Arce et soutiens du gouverneur de Santa Cruz Luis Fernando Camacho, le 25 janvier à Santa Cruz. (Rodrigo Urzagasti/AFP)
Publié le 08/07/2023 à 12h16
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