Il l’a attirée à lui et déposé sur son front un baiser presque paternel. A vingt jours de la présidentielle, le favori Lula et son ancienne ministre de l’Environnement, l’écologiste Marina Silva, ont officialisé leur réconciliation ce lundi soir, dans une conférence de presse à São Paulo.
«Ce sont des retrouvailles politiques et programmatiques, parce qu’au plan personnel, nous n’avons jamais cessé de nous parler», a précisé celle qui avait démissionné en 2008 avant de quitter le Parti des travailleurs (PT) où elle militait depuis trois décennies. Objectif affiché par la nouvelle recrue : «Battre Jair Bolsonaro, et c’est Luiz Inácio Lula da Silva qui est le plus à même de le faire.» Pour Marina Silva, l’extrême droite au pouvoir, c’est la «barbarie», «l’anéantissement des populations noires et amérindiennes, la dévastation de l’Amazonie», dont quelque 31 000 km² – soit l’équivalent de la superficie de la Belgique – sont partis en fumée sous l’actuel président.
Puis s’adressant à Lula : «Nous allons reconstruire les politiques publiques qui ont été détricotées, et nul n’est mieux placé que vous pour le faire parce que c’est vous qui aviez