Ça sent l’écurie. Toutes les courses intensifient leurs allures, les comptes de campagne édifient de nouveaux records à coups de milliards flambés, les débats se tiennent à couteaux tirés d’une extrémité à l’autre des Etats-Unis, tandis que la part des indécis semble s’amenuiser dans les études, à désormais moins de trois semaines du scrutin de mi-mandat du 8 novembre. Avec pour enjeu, entre mille autres rouages essentiels au bon fonctionnement de la démocratie américaine, une bataille féroce pour le contrôle du Congrès.
Les républicains s’y voient déjà, et Kevin McCarthy, leur leader à la Chambre des représentants, n’hésite pas à rouler des mécaniques sous le costume rêvé de «Speaker» – troisième personnage de l’Etat américain – que beaucoup lui croient promis : dans un entretien paru mardi, l’élu de Californie promet l’enfer budgétaire aux démocrates, menaçant notamment de s’opposer à tout nouveau relèvement l’an prochain du plafond de la dette fédérale. Quitte à mettre Washington en défaut face à ses obligations et en crise, afin de forcer l’Etat à couper sévèrement dans ses dépenses – et tout porte à croire que les économies exigées par une nouvelle majorité conservatrice cibleraient plus v