Le musée est ultra-climatisé, la lumière tamisée et les visiteurs silencieux. Ils déambulent, les mains croisées dans le dos ou agrippées au téléphone, prêts à prendre en photo chaque détail de l’exposition. Dans l’une des petites salles, une vitrine assez chargée n’attire pas grand monde. Elle présente un meuble à tiroirs en ferraille kaki, visiblement abîmé, des photos plus ou moins vieilles, un gros bouquin jauni. Et tout plein de panneaux explicatifs bleus. La vitrine est pourtant intéressante : elle explique les impeachments, la fameuse procédure de destitution du président américain par un vote du Congrès. Il y a de quoi dire : Andrew Johnson, Bill Clinton, Richard Nixon et Donald Trump ont tous fait face à la menace d’un impeachment – même deux fois pour Donald Trump.
Curieux. L’écriteau de présentation indique pourtant : «Seuls trois présidents ont fait l’objet d’une sérieuse procédure d’impeachment.» Exit Trump, donc. Le Musée national d’histoire aurait-il succombé à la pression du milliardaire ? Car depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, le républicain