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Libération
Reportage

A Washington, une grand-messe conservatrice sans Jordan Bardella

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Dénonçant un salut nazi réalisé par Steve Bannon à la CPAC, grand rassemblement annuel de conservateurs, le président du Rassemblement national a annulé à la dernière minute son intervention, alors qu’il espérait mettre en scène son rapprochement avec le trumpisme.
A la conférence conservatrice CPAC, à Oxon Hill (Maryland), le 21 février 2025. (Kayla Bartkowski /Getty Images. AFP)
par Salomé Kourdouli, correspondance à Washington
publié le 22 février 2025 à 10h16

C’est le temple des casquettes rouges et du drapeau américain. A quelques kilomètres de Washington, dans un immense centre de convention bordé par la rivière Potomac, l’ambiance est à la fête. Les enceintes crachent un YMCA dans la salle, les basses font presque trembler les chaises pendant qu’un jeu de lumière balaie le public en train de se déhancher. La CPAC, grand rassemblement annuel de conservateurs, célèbre cette année le retour de Donald Trump au pouvoir, tout juste un mois après le début de son second mandat.

Goodies à l’effigie de Donald Trump

Les personnalités conservatrices se succèdent sur scène pendant trois jours. Le vice-président J. D. Vance a ouvert le bal jeudi matin, suivi par un Elon Musk muni d’une tronçonneuse tout juste offerte par le président argentin, Javier Milei. Samedi, jour de clôture de la grand-messe républicaine – une messe est réellement célébrée chaque matin à la convention – Donald Trump en personne est attendu pour terminer en beauté le ras