Dix-huit ans derrière les barreaux sans avoir été condamné : le cas d’Israel Vallarta est inédit, exceptionnel, même pour la justice mexicaine, où les abus sont inhérents au système. Présumé innocent, il purge une peine qui n’a jamais été dictée. L’homme, aujourd’hui âgé de 53 ans, a passé toutes ces années à clamer son innocence et à enrager d’impuissance en voyant les autorités arrêter plusieurs membres de sa famille, les torturer et les accuser de faire partie de la bande de kidnappeurs fictive qu’il était censé diriger lors de son arrestation avec Florence Cassez. Malgré l’intervention du Président, Andrés Manuel López Obrador, qui a plaidé pour un abandon des accusations à l’encontre d’Israel, malgré l’absence criante de preuves et l’arrestation des deux principaux responsables de cette mascarade policière et judiciaire, le parquet fédéral refuse d’abandonner les poursuites, collant aux Vallarta l’étiquette de kidnappeurs.
Durant très longtemps, les Mexicains, ulcérés par le fléau