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Justice

Affaire «Stormy Daniels» : un procès au pénal pour Donald Trump le 25 mars

L’ancien président des Etats-Unis, qui brigue un deuxième mandat en novembre, est inculpé par le procureur de Manhattan à la suite d’un accord financier avec l’ex-actrice porno, conclu en 2016.
Donald Trump le jour d'une audience à la Cour suprême de l'État de New York dans l'arrondissement de Manhattan de la ville de New York, le 15 février 2024. (Brendan McDermid/REUTERS)
publié le 15 février 2024 à 16h54

Nouveau coup dur dans la campagne pour la présidentielle de Donald Trump. Le magnat deviendra, le 25 mars, le premier ancien président des Etats-Unis à comparaître en procès pénal, dans l’affaire des paiements pour taire une relation présumée avec une actrice porno, à quelques mois de l’échéance présidentielle.

«Nous voulons des délais», a déclaré le grand favori des républicains pour la présidentielle de novembre à son arrivée devant le palais de justice de Manhattan. «Comment peut-on se présenter aux élections quand on est assis dans un tribunal ?». «C’est juste une façon de me nuire dans l’élection», a-t-il dénoncé, l’ex-président accusant régulièrement les juges d’être à la botte du camp démocrate.

Le juge Juan Merchan du tribunal de New York a néanmoins rejeté jeudi les requêtes de Trump pour annuler les poursuites, comme le souhaitait le candidat républicain, qui dénonce une «ingérence électorale» dans la campagne.

L’affaire est rendue publique en 2018 par des révélations du Wall Street Journal sur un possible accord de non-divulgation à 130 000 dollars entre Donald Trump et Stephanie Clifford, actrice et réalisatrice de films pornographiques connue sous le nom de scène de Stormy Daniels. Celle-ci aurait eu une relation sexuelle avec lui en 2006, en marge d’un tournoi de golf auquel ils ont tous deux assisté. Trump était alors marié depuis un an à sa troisième épouse, Melania.

L’actrice a évoqué cette liaison pour la première fois en 2011 dans une interview au magazine In Touch, qui en annulera la publication après des menaces de poursuites de Michael Cohen, l’avocat de Trump. L’entretien ne sera rendu public que sept ans plus tard, au lendemain des révélations du Wall Street Journal. Entre-temps, en pleine campagne présidentielle 2016, l’actrice aurait cherché à monnayer son histoire à des médias. Conclues à moins de deux semaines de l’Election Day, les tractations aboutiront à un accord en forme de bâillon à 130 000 dollars, histoire qu’elle garde ses souvenirs pour elle. Cette somme sera par la suite remboursée à Cohen par le chéquier de la Trump Organization. Un défraiement confirmé depuis par un autre célèbre conseil de Trump, Rudy Giuliani en personne, lors d’un entretien en direct sur Fox News.