Lié à une myriade de groupuscules d’extrême droite, trempé dans les manigances de Donald Trump, fin 2020, pour renverser l’élection présidentielle, ou encore enclin à déclarer que le droit à l’avortement est «pire que l’Holocauste», l’ancien officier militaire Doug Mastriano se verrait bien devenir gouverneur de Pennsylvanie. Dans le New Hampshire, Don Bolduc est en course pour devenir sénateur, deux ans après avoir cosigné une lettre dans laquelle il protestait, aux côtés d’autres généraux à la retraite, contre la cécité du FBI face aux «fraudes» ayant empêché la réélection de Trump. Depuis, il multiplie les intox et plaide pour une action militaire si un tel «vol» devait se reproduire. Quant à John Gibbs, candidat dans le Michigan, il se présente dans ses publicités de campagne comme «un type normal». Par le passé, il a accusé le bras droit d’Hillary Clinton de se livrer à des rituels satanistes et a défendu la thèse selon laquelle les Etats-Unis sont en déclin depuis que les femmes ont accédé à l’emploi et au droit de vote, celles-ci étant intrinsèquement moins intelligentes que les hommes.
Par-delà l’extrémisme crasse de leurs positions publiques, ces prétendants ultraconservateurs à des postes de gouverneurs ou d’élus au Congrès présentent tous ce paradoxe commun : soutiens fervents de Donald Trump, ils ont reçu l’appui inattendu du Parti démocrate, qui a engagé plus de 50 millions de dollars de publicité au total pour les aider, ainsi qu’une