La résistance de Harvard face aux menaces de l’administration Trump a un visage et un nom. Barbe grisonnante, petites lunettes cerclées de métal, Alan Garber, ancien diplômé de la prestigieuse université près de Boston, s’oppose aujourd’hui frontalement à l’ingérence gouvernementale après avoir pris la tête d’une fac en crise en 2024.
Spécialiste des politiques de santé, Alan Graber a d’abord passé vingt-cinq ans à Stanford, dont il est aussi diplômé, avant de revenir à Harvard. En plus de sa casquette d’enseignant-chercheur, il devient «prévôt», une sorte de bras droit de la présidence, en 2011. En 2024, la chute de l’ex-présidente de Harvard Claudine Gay, accusée de plagiat et de complaisance vis-à-vis de l’antisémitisme sur le campus, le propulse à la tête de l’université.
Groupes de parole
D’abord nommé à la présidence par intérim, Graber tente de pacifier le campus après les manifestations anti-israéliennes, instaure une politique de neutralité alors que la tradition voulait que Harvard prenne des positions politiques, et confirme la fin de la discrimination positive pour se conformer aux décision