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Alan Garber, le président de Harvard en première ligne face aux menaces de Donald Trump

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L’économiste et médecin est à la tête de l’université depuis 2024. Ayant choisi de résister au chantage aux subventions, il est en passe de devenir la figure de la résistance de la croisade anti-facs de Donald Trump.
Alan Michael Garber, né en 1955, a suivi un double cursus : économie à Harvard, médecine à Stanford. (Steven Senne/AP)
publié le 17 avril 2025 à 20h00

La résistance de Harvard face aux menaces de l’administration Trump a un visage et un nom. Barbe grisonnante, petites lunettes cerclées de métal, Alan Garber, ancien diplômé de la prestigieuse université près de Boston, s’oppose aujourd’hui frontalement à l’ingérence gouvernementale après avoir pris la tête d’une fac en crise en 2024.

Spécialiste des politiques de santé, Alan Graber a d’abord passé vingt-cinq ans à Stanford, dont il est aussi diplômé, avant de revenir à Harvard. En plus de sa casquette d’enseignant-chercheur, il devient «prévôt», une sorte de bras droit de la présidence, en 2011. En 2024, la chute de l’ex-présidente de Harvard Claudine Gay, accusée de plagiat et de complaisance vis-à-vis de l’antisémitisme sur le campus, le propulse à la tête de l’université.

Groupes de parole

D’abord nommé à la présidence par intérim, Graber tente de pacifier le campus après les manifestations anti-israéliennes, instaure une politique de neutralité alors que la tradition voulait que Harvard prenne des positions politiques, et confirme la fin de la discrimination positive pour se conformer aux décision