Entre août 2023 et juillet 2024, 6 288 kilomètres carrés de forêt primaire ont été déboisés en Amazonie brésilienne, soit le niveau «le plus bas des neuf dernières années de surveillance», selon le directeur de l’Institut national de recherches spatiales (Inpe) du Brésil, Gilvan Oliveira. Sur cette période étudiée, la déforestation de l’Amazonie brésilienne a chuté de 30,6 %.
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A quelques jours de la COP29 qui s’ouvre en Azerbaïdjan le 11 novembre, la ministre brésilienne de l’Environnement, Marina Silva, a salué la «baisse significative» du rythme de la déforestation dans son pays. Le président Lula, réélu en janvier 2023, a fait de la protection de la forêt l’une de ses priorités. Il s’est engagé à réduire à zéro le déboisement au Brésil d’ici à 2030, en inversant les politiques environnementales de son prédécesseur d’extrême droite, Jair Bolsonaro.
L’ancien président, climatosceptique, encourageait le développement d’exploitations agricoles en Amazonie et dans le Cerrado, la savane la plus riche en biodiversité du monde, une des principales raisons de la destruction de cet écosystème. Sous le mandat de cet allié du lobby de l’agronégoce, de 2019 à 2022, la déforestation annuelle avait bondi de 75,5 % par rapport à la décennie précédente.