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Convoitises

En Amazonie, l’île de Santa Rosa, objet de discorde entre le Pérou et la Colombie

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Le petit territoire frontalier est le théâtre d’un conflit de souveraineté entre Bogotá et Lima, ravivé depuis mardi 5 août par des déclarations du président colombien Gustavo Petro.
La présence de l'armée péruvienne a été renforcée sur l'île de Santa Rosa, sur l'Amazone. (Jose Cerpa/AFP)
publié le 14 août 2025 à 18h17

Une bataille pour moins de 10 kilomètres carrés. A la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Pérou, l’île de Santa Rosa, posée sur le fleuve Amazone, attise toutes les convoitises. Deux géomètres colombiens y ont été arrêtés, mardi 12 août, par la police péruvienne. En cause : la possession d’équipements de géoréférencement par satellite, sans autorisation du Pérou. Une enquête pour «atteinte à la souveraineté nationale» a été ouverte par le parquet péruvien. L’épisode vient rajouter une couche de tension à la crise frontalière qui a éclaté il y a dix jours, lorsque la Colombie a contesté la souveraineté péruvienne sur Santa Rosa.!

Tout commence le 5 août. A la surprise générale, le président colombien, Gustavo Petro, annonce ce jour-là que l’une des plus importantes fêtes nationales colombiennes, la commémoration de la bataille de Boyacá (remportée le 7 août 1819 par les troupes républicaines de Simón Bolívar), se tiendra cette année à la frontière sud du pays, face à Santa Rosa, dans la ville de Leticia. Un geste «symbolique» destiné, dit-il, à dénoncer