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Libération
Amérique du Sud

Après des décès de prisonniers politiques au Venezuela, la colère des proches

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Deux détenus qui avaient contesté l’élection de Nicolás Maduro en août dernier sont morts dans les geôles vénézuéliennes. Leurs proches accusent le gouvernement de négligence et de mauvais traitements.
Des proches de détenus s'étreignent devant la prison de Tocuyito, le 16 décembre. En un mois, trois opposants sont morts dans les prisons vénézuéliennes. (Jacinto Oliveros/AFP)
par Bertille Bohard
publié le 18 décembre 2024 à 16h08

La répression s’intensifie au Venezuela, où deux prisonniers politiques sont morts vendredi 13 et lundi 16 décembre dans la prison de Tocuyito dans l’Etat de Carabobo. En l’espace de 72 heures, Jesús Rafael Álvarez, 44 ans, et Oswual González, 43 ans, sont décédés dans des circonstances suspectes. En un mois, trois opposants au total sont morts dans les prisons vénézuéliennes, réaménagées pour accueillir les contestataires du scrutin du 28 juillet.

Ce jour-là, les élections opposent Nicolás Maduro, chef de l’Etat depuis plus de dix ans, et Edmundo González Urrutia, candidat de l’opposition tenu vainqueur par le peuple. Mais alors que des rumeurs de corruption et de trucage des votes circulent, le parti de Nicolás Maduro annonce le lendemain avoir remporté l’élection à 51 %. L’opposition conteste et revendique la victoire avec 70 % des voix. Révolté, le peuple conteste ces résultats et subit une violente