L’annonce a cueilli l’Amérique au réveil sans prévenir, faisant irruption dans un agenda présidentiel déjà chargé d’accents martiaux et où elle ne déparait donc pas particulièrement, au lendemain de l’envoi de renforts militaires en Europe de l’Est. Et à quelques heures d’un déplacement jeudi à New York, après la mort de deux policiers, pour y annoncer quelles mesures devraient permettre de muscler la réponse fédérale à la criminalité armée qui flambe partout dans le pays depuis deux ans.
En 2011, lorsque Barack Obama annonça qu’Oussama ben Laden avait été tué par un raid des forces américaines, les Etats-Unis ignoraient encore tout de l’organisation Etat islamique et Joe Biden n’était que vice-président. Cette fois, c’est lui qui est entré en chef de guerre placide mais triomphant jeudi matin dans la Roosevelt Room de la Maison Blanche, juste avant de sauter dans un avion. Le temps d’une adresse en coup de vent aux Américains, où il a détaillé l’opération conduite en Syrie pendant la nuit, «sous [ses] ordres», qui a abouti à la