A ses détracteurs, Joe Biden avait donné rendez-vous. Se sachant voué à de vives critiques jusqu’au de sa coalition lorsqu’il avait annoncé début juin des restrictions dans la politique d’accueil des demandeurs d’asile, sans doute les plus sévères jamais prononcées par un démocrate, le président américain fit d’avance cette promesse : «Aujourd’hui, je vous parle de comment sécuriser notre frontière, dans les semaines à venir je vous dirai comment nous allons rendre notre système d’immigration plus juste.»
Mardi 18 juin, il a donc lancé la plus vaste opération de régularisation d’étrangers sans papiers depuis le statut Daca («Deferred Action for Childhood Arrivals»), dispositif dont Biden avait l’un des architectes au sein de l’administration Obama – mis à mal sous Donald Trump, et menacé par la justice depuis –, et dont il entendait profiter du douzième anniversaire pour faire cette annonce : s’ils résident aux Etats-Unis depuis plus de dix ans, les époux, beaux-fils et be