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Analyse

Après l’investiture contestée de Nicolás Maduro, le Venezuela se ferme un peu plus

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Caracas a limité la représentation diplomatique de la France, de l’Italie et des Pays-Bas pour leur soutien à l’opposition. Une manière de fermer la porte du dialogue, alors que s’accentue la mainmise du gouvernement chaviste sur le pouvoir.
Nicolás Maduro lors de son intronisation, à Caracas, le 10 janvier 2025. A l'arrière-plan, le président du Nicaragua, Daniel Ortega. (Cristian Hernandez/AP)
publié le 16 janvier 2025 à 6h40
(mis à jour le 16 janvier 2025 à 10h26)

Une image résume souvent bien les choses. Lorsqu’il agite le drapeau vénézuélien, écharpe présidentielle en bandoulière, juste après son investiture vendredi 10 janvier, Nicolás Maduro le fait sous le regard complice de Daniel Ortega. Depuis cet été, et sa victoire contestée à la présidentielle, le président vénézuélien ressemble de plus en plus au dictateur de Managua, l’un des rares chefs d’Etat venu consacrer sa fuite en avant autoritaire avec le président cubain, Miguel Díaz-Canel. «Maduro voulait des élections à la Hugo Chávez [ex-président de 1999 à 2013, ndlr], porté par la foule, résume Arturo McFields, ancien ambassadeur du Nicaragua auprès de l’Organisation des Etats américains. Comme ça n’a pas fonctionné, il a opté pour le modèle de Daniel Ortega, qui consiste à voler une élection et à persécuter tous les opposants.»

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