Dans ses réunions publiques surchauffées, le candidat «anarcho-capitaliste» faisait hurler à ses partisans le slogan «la casta tiene miedo», «la caste a peur». Finalement, elle n’a pas si peur que ça, du moins la caste de la finance, qui a plutôt tendance à applaudir le triomphe de Javier Milei, élu dimanche président de la République argentine. Dès mardi 21 novembre, jour de sa réouverture (lundi était jour férié), la Bourse de Buenos Aires s’envolait de 17,7 %, rebond confirmé mercredi (+10,5 %). La hausse avait d’ailleurs commencé dès le 17 novembre, deux jours avant le scrutin (+7,1 %), comme si les marchés anticipaient la défaite du ministre sortant de l’Economie, le péroniste Sergio Massa.
Tribune
Lundi, le premier signal était venu de Wall Street, où les valeurs argentines avaient le vent en poupe. L’action de l’entreprise à majorité publique YPF (Gisements pétrolifères fiscaux) a ainsi pris 34 % en une journée, la plus forte