Certains y verront une admirable résilience, d’autres une macabre banalisation. Quoi qu’il en soit, la vie a repris à La Nouvelle-Orléans, passée en deux jours de la fête au bain de sang puis de nouveau à la fête – sous très haute protection. Repoussé d’à peine vingt-quatre heures après l’attaque terroriste au véhicule bélier qui a fait 14 morts et une trentaine de blessés dans une rue bondée du «French Quarter», en pleine nuit du nouvel an, le Sugar Bowl, célèbre match universitaire de football américain, devait avoir lieu jeudi après-midi. «Après le match, il y aura du monde», prédisait déjà auprès du New York Times un employé d’hôtel.
Loup solitaire
Dès l’aube, jeudi, les stigmates du carnage perpétré la veille par Shamsud-Din Jabbar au volant d’un pick-up blanc avaient presque tous disparu. Après de longues heures passées à sécuriser, ratisser et photographier la scène de crime, les enquêteurs du FB