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Justice

Attentats du 11 Septembre : le procès des responsables relancé

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Les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unisdossier
Après que le Pentagone a révoqué, le 2 août, l’accord de peine négocié pour les trois organisateurs des attaques, un procès est de nouveau possible. Si le juge militaire de Guantánamo détermine que les charges et les aveux ont été entachés par les tortures, ils devront alors être écartés.
La porte d'entrée de la prison américaine de Guantánamo, où Khalid Cheikh Mohammed est enfermé depuis dix-huit ans, le 16 octobre 2018. (Sylvie Lanteaume/AFP)
publié le 6 août 2024 à 16h40

Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, risque à nouveau la peine de mort. Arrêté en 2003, torturé dans des prisons secrètes de la CIA qui échappaient à tout contrôle et toute législation, le Pakistanais est enfermé depuis dix-huit ans à Guantánamo, autre symbole des trous noirs légaux de la guerre contre le terrorisme initié par le président George W. Bush. Le 31 juillet, le Pentagone annonçait qu’il avait négocié un accord de peine : «KSM», comme il est surnommé (S pour Sheikh en anglais), n’encourrait plus de procès où il risquerait la peine de mort en échange d’une peine de prison à perpétuité, qu’il purgerait à Guantánamo, et non dans une prison à sécurité maximale sur le sol américain. L’accord valait pour ses deux coaccusés : le Yéménite Walid bin Attash et le Saoudien Mustafa al-Hawsawi.

Trois jours plus tard, le même Pentagone dénonçait l’accord après des protestations de familles de vict