Jair Bolsonaro devant ses juges : l’ex-président du Brésil doit comparaître ce mardi 10 juin, au plus tard mercredi, devant la première chambre du Tribunal suprême fédéral, la plus haute juridiction du pays. Accusé d’avoir tenté un coup de force pour se maintenir au pouvoir, après sa défaite face à Lula da Silva, le 30 octobre 2022, le chef de file de l’extrême droite encourt jusqu’à quarante ans de prison.
Son interrogatoire est évidemment le plus attendu parmi les huit auditions qui auront lieu tout au long de la semaine. Le leader illibéral a passé le week-end à le préparer avec ses avocats, à São Paulo, s’offrant au passage un bain de foule, histoire de montrer que les accusations n’érodent en rien sa popularité.
L’ex-président, qui a choisi de ne pas faire usage du droit au silence, a appelé ses partisans à suivre l’audience à la télévision. Tout en jurant qu’il n’entendait pas «défier» ce même Tribunal suprême fédéral qu’il a menacé, autrefois, de fermer.
Rapport accablant
C’est son ancien aide de camp, le lieutenant-colonel Mauro Cid, qui a vendu la mèche. Ses aveux ont permis à la police