Le réveil fut rude lundi matin au Brésil, encore sous le choc de l’assaut donné la veille contre le siège des trois pouvoirs à Brasília, par des partisans de Jair Bolsonaro qui se refusent toujours à accepter sa défaite face à Lula da Silva. Classée au patrimoine mondial, la capitale brésilienne portait les stigmates de la furie fasciste qui a dévasté l’emblématique place des Trois Pouvoirs.
L’Axe monumental, l’avenue attenante, était jonchée de barres de fer tordues et de capsules de gaz lacrymogène. Car les policiers ont bien dû réagir, non sans avoir auparavant fait montre d’une fort embarrassante complicité avec les émeutiers. Sur une vidéo, on les voit faisant un brin de causette avec ces derniers, après les avoir escortés vers les édifices publics qui ont été pris d’assaut : le palais présidentiel du Planalto, le Supremo Tribunal Federal (la Cour suprême brésilienne) et le Congrès national, signés Oscar Niemeyer, le maître du modernisme brésilien.
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