Entre saillies teintées de sarcasme et pauses étudiées, Alexandre de Moraes, a le sens du spectacle. L’homme fort du Tribunal suprême fédéral, la plus haute juridiction brésilienne qui juge cette semaine l’ex-président, Jair Bolsonaro, pour tentative de coup d’Etat, a tenu le pays en haleine, mardi 9 septembre, en déroulant, cinq heures durant et quasiment sans regarder ses notes, le récit de ce qui fut bien, selon lui, une entreprise putschiste de se maintenir au pouvoir malgré sa défaite face à Lula en 2022. «Le Brésil a bien failli revenir à une dictature qui a duré vingt ans parce qu’une organisation criminelle menée par Jair Bolsonaro et son camp politique ne sait pas perdre des élections», a tonné le très médiatique juge rapporteur de ce procès historique, dont les audiences sont retransmises en direct et dont le
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Au Brésil, le juge Moraes, de bête noire de la gauche à homme fort du procès Bolsonaro
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Ancien ministre de la Justice dans un gouvernement de droite, Alexandre de Moraes est le visage de la résistance et de la riposte des institutions aux assauts illibéraux de l’ancien président, jugé pour tentative de putsch, en 2022. Le verdict doit tomber d’ici le vendredi 12 septembre.
Le juge Alexandre de Moraes au Tribunal suprême fédéral, à Brasília, le 10 septembre 2025. (Evaristo Sa/AFP)
Publié le 11/09/2025 à 17h11
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