Sur la photo de famille du G20, qui s’ouvre ce lundi 18 novembre à Rio, Lula da Silva sourira jaune. Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des vingt principales économies mondiales, dont le Brésil assure cette année la présidence tournante, devait enfin consacrer le «retour» du pays sur la scène internationale, bannière de ce troisième mandat de Lula. Mais l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis chamboule tout, menaçant d’éclipser les thématiques chères au leader de gauche, telle la fameuse «alliance globale contre la faim», le thème central sur la table des dirigeants du G20. «Il y a fort à croire que leurs discussions tourneront autour d’un seul et unique sujet : ce que sera le monde à partir du 20 janvier [date de la prise de fonction de Trump, ndlr], craint l’analyste politique et ancien ministre Thomas Traumann. De toute façon, ils ne pourront décider de rien, puisque les Etats-Unis sont en pleine transition politique.» Attendu à Rio, «Joe Biden est désormais un président en fin de mandat, et donc forcément affaibli, poursuit le même expert. Un canard boiteux, en somme», comme on dit dans le monde anglo-saxon.
Les engagements éventuellement pris à Rio et négociés depuis bientôt un an par son administration