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Brésil : le bain de sang dans une opération antidrogue ravive les tensions entre Lula et l’extrême droite

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Le raid policier menée mardi 28 octobre dans un ensemble de favelas à Rio a fait au moins 132 morts. A un an de l’élection présidentielle, la tragédie relance les questions autour de l’action du gouvernement en termes de sécurité publique.

Sur une place de Penha, le quartier visé par une méga opération policière contre un puissant gang de narcotrafiquants. (Pablo Porciuncula/AFP)
ParChantal Rayes
correspondante à São Paulo
Publié le 29/10/2025 à 17h36

Des cadavres, et encore des cadavres. Sur une place de Penha, l’un des ensembles de favelas de Rio de Janeiro visés par une méga-opération policière mardi 28 octobre, des dizaines de corps ont été alignés par les habitants de ce complexe de bidonvilles du nord de la ville ; des dizaines de personnes tombées sous les balles de la police lors de l’opération la plus meurtrière jamais menée à Rio, contre le puissant gang de narcotrafiquants Comando Vermelho.

Depuis la nuit dernière, les habitants de Penha fouillent désespérément la forêt alentour, où se sont tenus les affrontements les plus violents, à la recherche des tués soustraits au premier bilan officiel annoncé mardi, déjà très lourd, de 64 morts. Mercredi en fin de matinée, soit en milieu d’après-midi mercredi à Paris, ils avaient retrouvé 64 corps supplémentaires. Le nouveau bilan, toujours temporaire, s’établit désormais à au moins 132 morts.

Un bain de sang qui, soulignaient mercredi matin à l’unisson les grands titres brésiliens, «propulse la question de la sécurité publique