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Analyse

Au Canada, après la démission de Trudeau, les libéraux cherchent un nouveau chef

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Impopulaire et lâché par son camp, Premier ministre depuis neuf ans, Justin Trudeau a dû se résoudre à quitter le pouvoir d’ici mars, alors que Donald Trump multiplie les coups de boutoir avant sa prise de fonction. A droite, le conservateur Pierre Poilièvre attend son heure.
Le chef des conservateurs canadiens, Pierre Poilièvre, le 16 décembre au parlement canadien, à Ottawa. (Patrick Doyle/Reuters)
par Jean-François Gérard, correspondant à Toronto
publié le 7 janvier 2025 à 13h40

Il s’était donné le temps des fêtes pour réfléchir, mais pour le début d’année, Justin Trudeau a dû se rendre à l’évidence. «Si je dois me concentrer sur des batailles internes, je ne peux pas être la meilleure option», a déclaré le Premier ministre canadien dans son discours de démission. Malgré plusieurs appels au départ dans son camp en raison de son impopularité croissante depuis sa réélection en 2021, Justin Trudeau avait jusque-là toujours réussi à gagner du temps. Persuadé qu’avec la réduction de l’inflation, ainsi que des crèches publiques moins chères, il serait en position d’en découdre avec son opposant conservateur Pierre Poilièvre aux prochaines législatives.

Mais le départ avec fracas de sa numéro 2 et fidèle alliée Chrystia Freeland juste avant Noël, sur fond de divergences sur l’attitude à adopter face à Donald Trump et