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Récit

Au Canada, Justin Trudeau durcit le ton contre les camionneurs anti-mesures sanitaires

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Quelques jours après avoir invoqué une loi d’urgence jamais utilisée jusque-là, les autorités canadiennes ont déclenché ce vendredi une intervention policière pour déloger les protestataires du «convoi de la liberté» qui bloquent Ottawa depuis début février.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors de son intervention à la Chambre des communes au sujet de la mise en place de la loi d'urgence, jeudi 17 février 2022. (Patrick Doyle/REUTERS)
publié le 18 février 2022 à 16h23

Au Canada, le temps de la passivité face aux camionneurs anti-mesures sanitaires est révolu. Accusée d’avoir laissé les protestataires s’installer en plein cœur de la capitale Ottawa et paralyser ce quartier stratégique où se trouve notamment le Parlement, la police lance ce vendredi une opération d’envergure pour débloquer la situation. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et les autorités ont de nouveau conseillé aux manifestants de «partir immédiatement». «L’intervention est imminente», avait déjà menacé jeudi Steve Bell, le chef par intérim de la police, en poste depuis mardi et la démission de son prédécesseur, sous le feu des critiques en raison de son inaction supposée face à la crise.

Le soutien logistique, matériel ou financier aux bloqueurs devient passible de sanctions

Ces dernières heures, Chris Barber et Tamara Lich, deux figures du mouvement de protestation, avaient elles aussi été interpellées. Pour la première fois depuis le début de la crise, des policiers avaient été déployés en masse dans les rues d’Ottawa et un périmètre de sécurité érigé autour du centre-ville. Sur sa page Facebook, le groupe protestataire Freedom Convoy 2022 affirmait même que la police avait commencé à repousser les véhicules équipés d’un drapeau canadien qui chercheraient à pénétrer dans le centr